AUX ORIGINES
L’aventure commence en 2008, au Sénégal, avec l’acquisition d’une jolie Citroën 2cv 6 Spécial.
Nous vivions alors sur le site de Bel-Air, quartier de Dakar où se situait un hangar de l’Aéropostale et la fameuse cale d’où décolla Jean Mermoz pour son dernier envol. Il n’en fallait pas plus pour faire naitre les rêves les plus épiques dans les esprits de chacun des membres de notre famille, amatrice depuis longtemps des récits de Kessel, Mermoz, Saint-Exupéry, de Courrier Sud au Petit Prince.
Une fois notre nouvelle auto baptisée Choupette, restaurée et décorée aux couleurs de l’Aéropostale par l’artiste belge Maya Van Bellinghen, nous nous sommes lancés à l’été 2009 dans la grande remontée en 21 jours de Dakar à Toulouse sur la trace de nos héros, en suivant le tracé de « la Ligne » : Saint-Louis, Nouakchott, Port-Etienne, Villa Cisneros, Cap Juby, Agadir, Mogador, Casablanca, Tanger, Barcelone …
A chaque escale, nous cherchions à retrouver les vestiges, ou la mémoire du passage des pilotes : ici un petit musée, là une stèle, la chambre où ils avaient pour habitude de se reposer …
16 années ont passé mais, toujours, la petite lubie un peu folle mais si évidente de poursuivre un jour l’aventure sur le tracé sud-américain de la Ligne est restée dans un coin de notre esprit. Enfin, en 2025, un siècle après les premières liaisons de l’Aéropostale en Amérique du Sud, nous allons faire de ce rêve une réalité !
L'ASSO
L’association Raid Aéropostale a pour but de promouvoir les échanges culturels et scientifiques dans un contexte d’aventure itinérante sur les traces des pionniers de l’Aéropostale, avec une double-dimension mémorielle et de sensibilisation aux enjeux climatiques et environnementaux.
Nous voyons en effet dans l’épopée de l’Aéropostale une grande aventure humaine faite de prouesses techniques et de rapprochement des hommes : la grande aventure humaine du 21e siècle nous semble être celle de la préservation de l’environnement.
Nous chercherons donc à mettre en lumière tout au long de notre parcours non pas seulement les traces et témoins du passage des pilotes, mais aussi l’héritage et le travail de celles et ceux qui ont œuvré et œuvrent encore à approfondir la connaissance et la préservation des sociétés et de la biodiversité.
Ce furent et ce sont des naturalistes, des botanistes, des ethnologues, des associations locales, régionales et internationales, des fondations, des musées, des instituts culturels, des lycées techniques, etc.
2025, c’est aussi l’année de la Saison France-Brésil impulsée par l’Institut Français, visant à promouvoir les relations culturelles entre les deux pays.
Parmi les thèmes mis en valeur sur cette saison :
- Climat et transition énergétique : c’est l’un des axes majeurs de notre projet.
- Diversité des sociétés et dialogue avec l’Afrique : cela tombe à pic étant donné la genèse de notre aventure !
LES PILOTES
L’aventure remonte aux méharées sahariennes d’une famille avec une 2CV qui a tutoyé les dromadaires et les vents de sable.
Nous trouverons aussi dans ce voyage l’occasion de raviver le souvenir d’un séjour de trois ans en Guyane au début des années 90.
Nous nous réunirons par ailleurs à Porto Seguro avec Augustin, Rosangela et Constantin, la branche brésilienne de la famille.
Seront ainsi du voyage, sur tout ou partie du tracé :
LES BRESILIENS
A Porto Seguro, nous aurons la joie de retrouver la branche brésilienne de notre famille :
Tino travaille dans l’animation 2D et 3D pour le cinéma et les jeux vidéo.
Tintin est architecte d’intérieur et professeur au Centre de formation en arts de l’université fédérale Sud de Bahia.
Rosangela est ethnomusicologue et travaille avec les Indiens Maxacali coordonnant un vaste projet de reforestation de leurs territoires.
Le Parrain du Raid :
BRUNO DA COSTA
Bruno a été pilote moto sur le rallye Paris Dakar en Amérique du Sud plusieurs années de suite.
ITINERAIRE
LE MATERIEL
Pour l’essentiel : l’Aérodeuche !
Il s’agit d’une 2CV 6 Spécial de 1978 agrémentée en 2024 d’un moteur neuf M28/1 de 602 cm3 : côté performances on atteint les 115 km/h (en descente et vent dans le dos 
) pour une consommation moyenne de 6L / 100km.
Au risque d’asséner une évidence, une 2CV n’est pas un 4×4 climatisé. L’esprit du raid se rapproche plus de celui des pilotes de vieux Laté-26 ou Bréguet XIV : aux prises avec les éléments, assourdis par le bruit du moteur, trempés par la pluie, mordus par le froid, et le risque de panne jamais bien loin. L’avantage de la 2CV est qu’une panne est rarement insurmontable. Mais il convient de rouler prudemment faute de freins performants et de faire des pauses régulières pour laisser refroidir le moteur.
Celle-ci a été restaurée par les soins du garage 2cv Passion Centre de Saint-Martin-d’Auxigny, spécialiste des grands raids en 2cv autour du monde !
Pour le GPS, on a choisi la fiabilité : une bonne vieille boussole marine chinée à Dakar, installée entre les deux sièges avant.
S’y ajouteront une galerie de toit, des spots puissants, un jerrican d’essence, une boite à outils et deux pneus de rechange.
Pour le reste :
- un minimum de vêtements mais pour une diversité radicale de climats : ce sera l’été dans l’hémisphère Sud, tropical humide en Guyane et Brésil, froid et venteux en Patagonie et aux passages des cols andins à 4200 m d’altitude.
- l’électronique habituelle pour communiquer au jour le jour, en restant légers (appareil photo reflex, iPad, etc.)
- une tente + duvets
- de la lecture !
LE BUDGET
