Nouadhibou, l’ombre des pilotes à chaque coin de ruelle

cimetiere bateaux nouadhibou

Nouadhibou bétonnée, désolée, qui se dérobe… L’hôtel : fanfreluches et couverture acrylique ornée d’une énorme rose : épouvantable !! On rêve d’une chambre monacale et d’un parquet simple au lieu de cette vieille moquette qui plisse …

Le découragement guette, le ton monte ; la journée commence petitement…

Jusqu’à la rencontre avec Hamada Ould Bakar, passionné d’Aéropostale, dans son grand deraa (vêtement) bleu de sahraoui.

Sans doute averti du passage d’une Choupette Aéropostale, il est parti à notre recherche. Il nous rejoint devant la porte mozarabe d’un joli fortin et nous ouvre les portes de la ville. Petit à petit, il nous montre ce qui était caché : les restes de la maison du premier chef de l’aéroplace de Port Etienne, Pierre Deley, le fort du lieutenant Lerumeur, créateur des premiers goums, l’hélice d’un Latécoère 25 dans le vieil aérodrome et surtout la chambre de Saint Exupéry dans la maison de la Compagnie coloniale de Pêche et de Commerce, où il séjournait tout comme le premier pilote de la Ligne Emile Lécrivain, avant que ne soit construite l’aéroplace. Quelle émotion pour nous que de monter l’escalier de bois, pousser la vieille fenêtre ! La résidence du gouverneur, « la maison des pilotes », cachés, gardés comme des secrets et que nous n’aurions pas découverts sans Hamada.

Fort Lerumeur

Nous passons à l’alliance franco-mauritanienne, petit coin bien agréable et bien joli avec sa magnifique terrasse qui domine le port, où règne l’ambiance typique des centres culturels français outre-mer  et où Jacqueline Thomas, directrice et consul honoraire de Nouadhibou, nous accueille avec un grand sourire et beaucoup d’enthousiasme, le temps d’une photo.

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Raid Aéropostale

Une famille en 2CV sur les traces des pilotes de l'Aéropostale, de Dakar à Toulouse puis en Amérique du Sud.