Après un surculent petit déjeuner et des kilomètres de route assez monotone, nous arrivons à Cap Juby, dont l’avenue principale mène au mythique fort qui accueillait les quelques hommes isolés comme nos pilotes en pleine zone de dissidence.
La ville s’ensable inexorablement, les murs des cours disparaissent sous les dunes. Sur le bord de l’océan, le vent souffle, les embruns s’envolent. Nous prenons le petit chemin qui mène jusqu’au fort. La bâtisse est immense, peu hospitalière, et occupée par l’armée marocaine : nous ne pouvons entrer. Il reste une certaine ambiance car même si le village s’est agrandi, l’endroit reste profondément isolé.
Par contre, nulle trace de la piste d’aviation. Seulement une statue de Bréguet sur la plage et un joli petit musée sur l’aéropostale très bien tenu. Et la présence pénétrante des héros du vieux temps.
