Cayenne – 2 janvier
C’est le grand jour : après une année de préparation, de choix du tracé et des étapes, de restauration de l’Aérodeuche, d’échanges avec la métropole de Toulouse et tous les acteurs de l’écosystème mémoriel de l’Aérospostale, de recherches sur le passage des pionniers de cette aventure mythique en Amérique du Sud, de construction de nos canaux de com, d’enrôlement de mécènes, d’achat d’équipements les plus compacts et légers possibles …
… Le 1er équipage de notre raid décolle de Paris direction Cayenne. Théo, notre cousin pilote, nous a réservé une surprise : il a prévenu son collègue, copilote sur notre vol, qui nous invite dans le cockpit (« en terrasse »). Quelle claque lorsque nous y pénétrons ! L’océan miroite 12km plus bas, on se voit décrire les principaux instruments et commandes de vol, et nous nous prenons un peu pour Mermoz qui fit la 1ère traversée Dakar Natal en 1930 sur un hydravion Laté-28 … avec certes beaucoup moins de boutons !
L’arrivée sous les tropiques est un régal : la torpeur moite et l’odeur de la pluie chaude mêlée a la végétation luxuriante nous rappellent les moussons dakaroise, gabonaise ou même cambodgienne.
Nous filons prendre un verre au coucher du soleil sur la plage de Montabo et dinons au mythique bar des Palmistes : que de souvenirs remontent à papa de son séjour de 1991-1994, au cours duquel je suis né. À l’époque il était un jeune lieutenant de 32 ans, soit l’âge que j’ai aujourd’hui !
La nuit sera bercée de rêves intenses dans la jolie maison jaune encerclée de petits singes agiles et de manguiers.




