Des cailloux, des ânes et des arganiers
Il ne reste plus rien à Agadir qui puisse évoquer les quelques lignes notées dans les livres d’Antoine de Saint Exupéry, si ce n’est peut-être la baie, immense avec sa plage de sable. Totalement détruite dans la nuit du 1er mars 1960 par un violent tremblement de terre qui fit 15 000 morts et 20 000 sans abri, la ville a dû être entièrement reconstruite et elle est donc toute neuve. Sur le front de mer, royaume de la frime, Choupette a été très reluquée, entre les Porsche Cayenne et les 4X4 BMW…
Nous quittons pour quelques jours la route de l’Aéropostale pour découvrir quelques autres villes du Maroc.
Dans l’arrière pays d’Agadir, au milieu des collines caillouteuses et des arganiers, nous faisons une étape qui serait presque « provençale », si l’on excepte les habitants. Vieux bergers qui gardent leurs chèvres, groupes de copines qui ramassent les argans en discutant, dames en djellabas et messieurs en burnous… Un soleil magnifique et tout va pour le mieux pour nous ! Nous franchissons l’Atlas pour rejoindre Essaouira, par des routes en lacets. Choupette monte lentement mais sûrement !
Essaouira, ses petits passages et ses milliers de mouettes au dessus du port de pêche.
Dîner chez Sam, vieille maison en bois à l’entrée du port, au milieu des reliques de disques vinyles de jazz et de blues. Il est dix heures du soir, les chalutiers rentrent à la lumière de quelques fanaux, remplis de sardines et entourés par des escadrilles de mouettes.
