31/01 – 02/02 : SALVADOR !
Salvador est jusqu’à présent notre plus longue escale : 4 nuits. Cela fait un mois et près de 6000 km que nous sommes partis, et nous retrouvons ici Marie, nouvelle participante au raid ! Désormais les parents prendront le relais en Aérodeuche tandis qu’Anissa et Alexis poursuivent en bus.
4 nuits ne sont pas de trop pour (re)découvrir Bahia. Le quartier du Pelourinho, le couvent Sao Francisco, la maison de Jorge Amado, plus grand écrivain brésilien dont nous savourons pendant nos heures de route les romans transcrivant la violence et la folie du cacao dans les années 1930.
L’identité africaine explose à Salvador, elle s’exprime évidemment dans le candomblé mais aussi partout dans la ville.
Les terreiros de candomblé, ces communautés religieuses afro-brésiliennes teintées de catholicisme et d’animisme, célèbrent les divinités Orixas. Nous devons avouer que nous n’avons pas tout compris et le peu de temps que nous sommes restés n’a pas été suffisant pour maîtriser les concepts et déclinaisons bahianaises de cette mystique originaire d’Afrique de l’Ouest.
Le fête de Iemanjá, orixá déesse de la mer et de la pêche, sur la plage du Rio Vermelho, répond à des principes qui ne se laissent pas facilement apprécier.
Une foule immense vêtue de bleu et de blanc se rassemble au lever puis surtout au coucher du soleil afin de lancer des fleurs en offrande à la mer. Les prêtresses de candomblé purifient ceux qui le souhaitent contre une poignée de billets. Dans l’après-midi, des dizaines de bateaux de pêche quittent la plage pour aller jeter des offrandes au large.
À leur retour, la fête change de visage : la bière Brahma coule à flots, le rythme endiablé des percussions déclenche des danses survoltées, les visages de tous âges ivres de soleil et d’alcool rient et s’embrassent, les déchets s’amoncellent dans les rues, les tongs collent au sol, l’odeur de friture des acarajé aux crevettes imprègne tout …













